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CLOVILL EP 2012

by Clovill

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1.
Refrain Encore un MC de plus qui n'a rien de plus que les autres, dont les mots ne valent pas plus que les votres, J'avance dans la passion de cette science, juste un poisson de plus dans l'océan, Encore un de ces rappeurs qui attendent que ça rapporte, rappent dans la chambre et ne font rien pour que ça sorte, Encore un pseudo-poête et ses deux pauvres rimes à l'heure, un vrai pillard qui se croit compositeur. Encore un MC de plus qui en fait des tonnes et plein d'orgueil, se prend pour Jaguarr Gorgone mais ne leur arrive pas à l'orteil, Mortel ennui pour qui ne kiffe pas le simple et le minimalisme et préfère "bling bling" et gros synthés, Les gros kits de batterie du Crunk et ses variantes, c'est clair, plus le temps passe et plus je le remonte, Mon frère me file des tueries vieilles comme le monde, tant de sons d'antan qui n'ont pas pris une ride, "Back To The Roots" en mieux produit, car tant de pros d'hier valent mieux que trop de gros d'aujourd'hui, Mais tant qu'il en reste dont je puisse suivre les pas au plus loin, je n'attends de personne qu'il suive les miens, C'est pour ma gueule, mon kiff, pour en faire mon taf, si possible nourrir mes gosses à coups de riffs et de strophes, Sans faire le flic, le prof, le moraliste, le philosophe, mais simplement pour partager ce que j'ai dans le coffre, Et offrir aux autres sans attendre qu'ils me le rendent, si je peux plus monter sur scène, qu'on me pende Et qu'on enterre avec moi ce que j'ai de plus cher après toi et toi et celui ou celle qui viendra. Refrain Encore un pseudo-rebelle et ses valeurs à deux balles, venu crirer son ras-le-bol mais pas pour créer le débat. Encore un de ces petits cons qui consomment ce sur quoi ils crachent, dénoncent la mondialisation et chausse du Adidas, Dit tout et son contraire, des fois même dans la même phrase, copie ses pairs, va même jusqu'à pomper leurs phases, Encore un de trop tombé sur un bon instru, qui a pas grand chose à dire, juste envie de kicker le mic dessus, Faire part de son petit art dont, aussi médiocre soit-il, frère, il est si fier, Ici pas de sous-fifres car pas de patron, ici pas fini de souffrir car pas de pardon, Pour celui qui rappe simple quand les autres rappent sale, si t'es pas dans le trip malsain, dans le rap "çais-fran" tu pars mal Aujourd'hui, à l'heure où tout se passe dans ce qui brille, je suis venu vous sortir autre chose que ces conneries D'homophobie et de glock, de "biatch" et de coke, moi je vis à mon époque, la haine je la stocke. Refrain
2.
Ces Voix 03:32
Refrain Quelles sont ces voix qui hurlent dans ma tête, celles de maîtres ou celles de mes ancêtres, Parfois complices et parfois traîtres, moins mirroirs de mes joies que de ce que je regrette, Quelles sont ces voix qui hurlent dans ma tête, celles de maîtres ou celles de mes ancêtres, Parfois complices et parfois traîtres, et si ce soir, net, je les rendais muettes. D'où viennent ces cris qui me frappent les tempes, violents comme une bonne trempe, que je trompe à coups de psychotropes, Mais rien à faire tant ils m'empêchent d'entendre, et à défaut de comprendre, l'envie parfois me prend de me pendre, D'où sortent ces complaintes, dans lesquelles je me complais, habitué finalement à la douleur de leurs couplets, Tout le temps hanté, même dans le silence le plus complet, incapable d'ôter mon cou de sous leur couperet, Ca me braille, grave, dans le crâne et, tout mon corps est crâmé par les flammes des damnés, Celles qui immolent les âmes dont l'intégrité est profanée, et qui, comme la mienne, sont, à ce vacarme, condamnées, Si peu de chances qu'un jour elles se taisent, si peu de chances qu'un jour leur lumière s'éteigne, J'ai pourtant tout tenté, mais rien n'y a fait, ni la drogue, ni l'alcool, ni les psys, ni leurs cachets. Refrain Envahi par la rage et l'angoisse, tour à tour, je m'enfonce et m'efface, loin tout ce qui m'entoure, Depuis tout ce temps asservi, je reste à leur merci, esclave de je ne sais quoi, esclave de je ne sais qui, Car quels sont ces fantômes dans chaque recoin de ma mémoire, qui noient mon karma dans une eau de visions si noires, Dans ce trou que ma vie devient, sans même vouloir y croire, le seul clou qui me retient est celui du désespoir. J'ai bien l'impression qu'elles ont réussi leur coup, J'ai bien l'impression qu'elle m'ont rendu fou, Je suis si fatigué de me laisser faire, Par le seul moyen nécessaire, ce soir je les fait taire. Plus je méloigne plus elles deviennent silencieuse, Les hurlements peu à peu se changent en berceuse, Et je prends comme récompense solennelle, Après tant de souffrance, ce repos éternel.
3.
Bienvenu, viens écouter la poésie du poing en l'air au pays de l'hypocrisie... Regarde s'enfuir le pouvoir d'achat, par le chomage clashé, mais l'argent des pachas, t'inquiète pas, est bien caché, Niché dans les paradis fiscaux des quatre coins du monde, mais toi zappe un seul euro et attends qu'ils te plombent, Et qu'ils te tombent dessus, à coups de plaintes et de procès, tiens-le pour sûr, ils arriveront à t'enfoncer, Jusqu'à l'asphyxie, écoute la poésie du poing en l'air au pays de l'hypocrisie. Regarde-les faire dans le "faites ce que je dis mais pas ce que je fais", dans le "moi je dicte et toi tu te tais", Faire la guerre pour instaurer leur "paix", ben voyons, qu'est-ce qu'on répond?... Non ! Ils s'érigent en modèles, de mythos la bouche pleine, et c'est nous qu'ils appellent, A respecter des lois, écrites de leurs doigts, mais qu'ils n'appliquent pas eux-mêmes. Matte les putains de passe-droits à tous les étages, de l'Elysée à ton conseil municipal, Jusqu'aux plus petites bourgades, les planchers sont pourris, mais on instaure un consensus au nom du tourisme, On fait dans le caritatif, dans l'humanitaire, les budgets sont pourtant bien là, mais partent dans le nucléaire, Qui leur rapporte ce pognon dont ils font l'apologie, voilà comment ils règnent au pays de l'hypocrisie. Ils s'érigent en modèles, de mythos la bouche pleine, et c'est nous qu'ils appellent, A respecter des lois, écrites de leurs doigts, mais qu'ils n'appliquent pas eux-mêmes. Tous démagos, ils nous font leurs coups dans le dos, et après nous laisse le choix entre faux-culs et fachos, Mais l'on sait que la différence ici n'est que dans leur texte, on sait très bien ce qui les intéresse. Regarde-les sortir leurs chiffres de la petite délinquance, et se barrer au Luxembourg avec la thune de la France, Alors face à leur propagande de l'amour de la nation, qu'est-ce qu'on répond ?... Ils s'érigent en modèles, de mythos la bouche pleine, et c'est nous qu'ils appellent, A respecter des lois, écrites de leurs doigts, mais qu'ils n'appliquent pas eux-mêmes. Tous démagos, ils nous font leurs coups dans le dos, et après nous laisse le choix entre faux-culs et fachos, Mais l'on sait que la différence ici n'est que dans le texte, on sait très bien ce qui les intéresse, Anti-prolo, ils nous tiennent la tête sous l'eau et après nous laisse le choix entre Ségo et Sarko, Mais l'on sait que la différence ici n'est que dans le sexe, on sait très bien ce qui les intéresse, Ecoutez donc cette poésie, elle s'appelle "le poing en l'air aux pays de l'hypocrisie".
4.
Tout commence dans un silence, celui des grandes plaines, D'abord un étrange calme, celui d'avant la tempête, Venus de si lointaines contrées, de si lointaines cultures, Arrivent ces hommes que tout oppose, munis d'armes et d'armures, En rangs parfaits, car purs produits de la discipline, Ils attendent du sommet de recevoir l'ultime signe, Et quand sonne la corne de leur état-major, Chacun d'entre eux perçoit les accords des trompettes de la mort. Refrain C'est le son de la guerre, De cet enfer où résonnent Les cris de tous ces soldats venus croiser le fer, Les cris et le sang de pays qui partent en flammes où Brûlent les corps, brûlent les coeurs, brûlent les âmes. Le son de la guerre, De cet enfer que jalonnent Tous ces corps à même le sol, qui rougissent la terre, Depuis que l'homme est l'homme il se tue, de la pierre à la bombe, D'Est en Ouest et du Nord au Sud, aux quatre coins du monde. Assaults lancés sur ennemis bientôt dépassés, Pertes civiles, une ardoise bientôt effacée, Partout ça hurle autour de bidasses angoissées, Partout ça brûle autour de villages terrassés, Au fil des siècles, on lui a vu tant de mobiles, Guerre de territoire, guerre sainte ou guerre civile, Et à l'instant où on l'apprend, le soir devant nos écrans, Depuis combien de temps, chez eux se fait entendre... Refrain Alors qu'ici on peine à entendre ses hurlements pourtant omniprésents, Là-bas hommes, femmes et enfants payent chaque jour l'ordre mondial de leur sang. Et quand tout est fini, du moins pour nous en Occident, Lorsqu'un conflit n'est plus le scoop numéro un, On y observe l'implication de tous nos gouvernements, Sans que l'on sache vraiment, qui d'entre eux se bat pour le bien...
5.
Cours 03:01
Vas-y cours, cours, ne te retourne pas, vise loin, ne regarde que devant toi, L'horizon comme unique ligne d'arrivée, celle du départ est si loin, tu l'as déjà oubliée, Vas-y fonce, fonce jusqu'à ton plus haut score, et gère ta défonce vers un nouveau record, Ne vois en l'échec que la simple métaphore, du proverbe qui dit que si t'es pas mort, t'es plus fort, Atteint ce point où tu n'écoutes plus ton corps, lui n'en peux plus, toi tu en veux encore, Joue la "hardcore", à l'épreuve de la douleur, jusqu'à la mort à l'épreuve de la peur. Refrain Vas-y cours, à bout de souffle, Jusqu'au bout, même si tu souffres, Vas-y cours, à bout de souffle, Jusqu'au bout... Prends tes jambes à ton cou. Vas-y cours, quoique puisse en dire les gens, vas-y cours, jusqu'à ne plus sentir tes jambes, Vas-y calte, vers ce que tu as toujours voulu, vers une des rares choses dont tu ne seras pas déçu, Détalle vers l'infini, dépasse tes ennemis, fais pas celui qui se défile, va au bout du défi, Car échapper à tout ce qui te poursuit, ne veut pas toujours dire que tu es en train de fuir, Va jusqu'à t'être perdu, même si la douleur perdure, Continue, même quand la pente est rude, assume l'effort, la sueur et la solitude. Refrain Cours, sans compter les tours. We a fi run, run, run away, Me say a fi run, run, run away. Refrain Et mets le monde à tes genoux. Run, run, run away Mi say a fi run, run to nowhere, We a fi run, run, run away Mi say a fi run, run so far.
6.
Souriez car à chaque pas que vous faites, l'Oeil de Caïn vous guette, septembre 2001a tout changé à Internet, Finie la présomption d'innocence, et peu importe la sentence, secrète reste la surveillance, "Scred", ça épie, fiches de R.G. à l'appui, presque une pour chaque français à ce que l'ancien boss a dit, Allez dire que je suis parano, c'est vrai je suis peut-être un peu trop dans la théorie du complot, J'ai peut-être trop bouffé de Bauer, Scoffield ou Burrows, mais quand on regarde les méhodes, la Gestapo a de beaux restes, Je pars un peu loin certes, mais on n'est que des bêtes, un beau troupeau de brebis, ils peuvent être là aux moindres de tes gestes, Intervenir dès que l'individu devient intrus, qu'il ne correspond plus au type typographié par nos élus, A l'affût du moment où ce dernier peut vriller, voilà ce qui est conseillé. Dans les banques, à l'automate ou au guichet, les parkings, les gares, les rayons de supermarchés, Dans la rue, au feu rouge ou aux jumelles sur la route, souriez, Dans le métro, le tram, le bus, quand vous sortez vos cartes à puce, Car du portable au GPS, partout on vous colle aux fesses, alors souriez, vous êtes fichés. J'ai ce pote qui fait tout pour rester planqué, seulement rien que la Sécu ou la CAF,ça, il a zappé, Ca commence par l'acte de naissance, faut pas chercher, mieux vaut lâcher l'affaire et n'avoir rien à cacher, J'ai ces souvenirs de T. Wells, Grande-Bretagne, j'allais chercher ma conso en esquivant les "street cams", Toujours un regard par-dessus l'épaule, jamais en vain, quand on sait qu'à la base Big Bro est londonnien, Flippant, une caméra pour quatorze habitants, mais personne ne filme ces séances au Parlement, Celles où se décide notre captivité, "pour notre sécurité, zarma, ils veulent ficher"*, qu'EDVIGE aille se toucher, Et si l'Etat devient une prison, je veux ma propre cellule, celle où je peux dire sans être écouté qu'on les encule. A ceux qui par badge pointent au charbon, ceux qui montent ou descendent d'avion, Aux caisses des magasins ou dans les airs, l'air de rien, souriez, A ceux qui se connectent sur internet, pour tchater ou faire leurs emplettes, Ayez l'oreille et l'oeil vif, fixez bien droit l'objectif et souriez, vous êtes fichés. Dans les banques, à l'automate ou au guichet, les parkings, les gares, les rayons de supermarchés, Ayez l'oreille et l'oeil vif, fixez bien droit l'objectif et souriez, vous êtes fichés. *Akhenaton, "La Fin De Leur Monde"

credits

released March 10, 2012

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Clovill Saint Lô, France

PREMIER ALBUM "AU-DELA DES BARREAUX"

10 TITRES DONT "COURS",
"AU PAYS DE L'HYPOCRISIE" & "UN MC DE PLUS"

SORTIE SEPTEMBRE 2013

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